Le quota de tir pour le cerf a à nouveau été fixé à 220 individus. Ce plan de tir a été élaboré en coordination avec les cantons limitrophes de Berne et de Vaud sur la base d’analyses scientifiques portant sur la population de cerfs et leur habitat. Forts de leur réussite dans l’atteinte du plan de tir 2024, les cantons de Berne et de Vaud ont pour leur part augmenté leurs quotas. Cette décision répond à la nécessité de réguler une population en plein essor dans le périmètre intercantonal.
Comme l’an passé, seuls les biches, bichettes et faons pourront être prélevés lors de la première semaine de chasse du cerf, du 20 au 25 octobre. Si un faon est tiré durant cette période, la taxe supplémentaire applicable lors de l’abattage d’un mâle adulte dans les semaines suivantes sera réduite de moitié. Au vu des expériences des années précédentes, la deuxième période de chasse du cerf est repoussée à la seconde moitié du mois de novembre. Si le quota n’est pas atteint, le Service des forêts et de la nature (SFN) pourra prolonger la chasse au plus tard jusqu’au 15 décembre.
Autre nouveauté, la période de chasse du cormoran sera élargie afin d’exploiter l’intégralité de la plage autorisée en dehors de la période de protection fixée au niveau fédéral, soit du 1er septembre à la fin février. Cette décision fait suite à la motion 2024-GC-89 « Survie des pêcheurs et gestion plus durable de la population de cormorans » .
Concernant le chamois, 223 individus ont été attribués par tirage au sort sur les territoires de montagne (hors districts francs) ainsi que dans la colonie de plaine de la Petite Sarine. Ce quota est en légère hausse par rapport à l’an dernier (214). La période de chasse a été réduite d’un samedi. Par ailleurs, compte tenu du nombre trop élevé de tirs par erreur, une nouvelle mesure est introduite : tout chasseur ou toute chasseuse commettant un tir par erreur se verra interdire la chasse du chamois pour les deux saisons suivantes. En effet, plus d’un bouc sur quatre abattu en 2024 ne correspondait pas à la catégorie d’âge ou au sexe attribué lors du tirage au sort.
Pour le chevreuil, aucun changement majeur n’est à annoncer.
La chasse d’été du sanglier, qui s’est déroulée cette année uniquement en juillet, a abouti au tir de 25 individus (8 de plus qu’en 2024). Après une pause en août, les prélèvements de sangliers seront possibles dans les territoires de montagne du 1er septembre au 31 décembre et dans le territoire de plaine du 1er septembre au 31 janvier. La chasse dans les réserves cantonales de la rive sud du lac de Neuchâtel sera possible du 15 octobre au 15 janvier 2026.
Tirs de régulation dans les zones protégées
Comme en 2024, des tirs de régulation du sanglier seront possibles dans les réserves d’oiseaux d’eau et de migrateurs (OROEM) de Fanel-Chablais-de-Cudrefin-Pointe-de-Marin et de Chablais (Lac de Morat). Dans chacune de ces deux réserves, 15 sangliers pourront être abattus au maximum en accord avec l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), du 1er au 15 octobre et du 1er novembre au 31 décembre. Au vu de la nécessité d’atteindre le quota de tir, et en accord avec l’OFEV, des tirs de régulation du cerf seront exceptionnellement admis dans le district franc Hochmatt-Motélon. Vingt individus pourront y être abattus lors des jours ouverts à la chasse du cerf (le prélèvement du mâle est interdit).
Dans ces zones, les chasseurs et chasseuses, qui se seront inscrit-e-s au préalable via la nouvelle plateforme en ligne du SFN, pourront effectuer les tirs depuis une dizaine de miradors mis à disposition par l’Etat.