Questions générales
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Récapitulatif des événements de 2025 :
18.02.2025Après les cas recensés fin 2024 chez des oiseaux sauvages en Suisse centrale, dans le canton de Thurgovie et à Schaffhouse, la grippe aviaire hautement pathogène H5N1 a été diagnostiquée début 2025 sur deux goélands dans le canton de Thurgovie, un cygne tuberculé dans le canton de Berne, puis sur un fuligule milouin dans le Gros-de-Vaud. Le 14 février 2025, un cas a été diagnostiqué sur une cigogne blanche dans la région de Galmiz.
25.03.2025La vigilance reste de mise après l’expiration de l’ordonnance urgente
La Suisse n’a enregistré aucun cas de grippe aviaire depuis mi-février 2025. L’ordonnance urgente en vigueur destinée à protéger le pays contre la grippe aviaire n’est donc pas prolongée au-delà du 31 mars 2025. Après cette date, les cantons seront libres de prolonger ou d’ordonner des mesures de protection régionales si la situation l’exige. Les détenteurs de volailles doivent rester vigilants et signaler à un vétérinaire tout symptôme de la maladie : augmentation du nombre d’animaux malades ou morts, diminution des performances de ponte ou baisse de la consommation d’eau ou de nourriture, par ex.
4.11.2025Un oiseau sauvage touché dans le canton de Berne
Le 4 novembre 2025, le virus de la grippe aviaire, déjà largement répandu en Europe, a été détecté sur un oiseau sauvage (oie cendrée) dans la commune de Vinelz (BE). Pour empêcher que le virus ne se propage, l’OSAV a édicté une ordonnance qui entre en vigueur aujourd’hui 6 novembre 2025. Elle sera applicable jusqu’à la fin mars 2026. L’OSAV appelle tous les détenteurs de volailles à mettre en œuvre de façon systématique les mesures de prévention et de biosécurité prescrites.
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Galliformes Par exemple : poules, dindes, faisans, cailles, pintades, paon, perdrix
Anseriformes Canards et Oies, cygne
Struthioniformes Autruche, émeu
- Les mesures s’appliquent à toutes les détentions de volaille en Suisse
Espèces non-concernées : Pigeons, tourterelles, perroquets, perruches, oiseaux exotiques tels que canaris et passereaux
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Les personnes qui trouvent des cadavres d’oiseaux sont priées de ne pas les toucher.
La découverte dans un intervalle de 24 heures d’oiseaux sauvages morts ou malades sur un même emplacement (1 cygne, 2 ou plusieurs oiseaux d’eau ou rapaces, 5 ou plus d’autres oiseaux sauvages) doit être annoncée sans tarder au garde-faune du secteur concerné.
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Lorsqu’un cas d’une maladie hautement contagieuse est décelé en Suisse sur la faune sauvage, l’OSAV (Office de la sécurité alimentaire et affaires vétérinaire à Berne) édicte une région géographique où des mesures doivent être prises pour protéger les unités d’élevage de volaille contre la maladie.
Toute la Suisse étant considérée comme région de contrôle, les mesures actuelles sont à prendre par tous les détenteurs de volailles en Suisse.
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Les zones de protection et de surveillance sont des zones géographiques définies par l’OSAV autour d’un cas positif. La zone de protection a habituellement un diamètre de 3 km et celle de surveillance de 10 km autour du premier foyer. Des restrictions de mouvements sont édictées dans chaque zone en sus de la région de contrôle nationale.
Pour les détenteurs
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Annoncer la détention au secteur agriculture Grangeneuve :
- Les détenteurs professionnels ou amateurs de volailles doivent annoncer leur détention auprès de Grangeneuve. Si votre détention n’était pas encore annoncée à ce Service, nous vous invitons à prendre contact avec eux dès à présent (courriel : grangeneuve-agriculture@fr.ch / T : 026 305 58 00).
Contrôler l’état de santé des animaux :
- Contrôler l’état de santé de la volaille et annoncer à leur vétérinaire, qui informera le SAAV, tout animal présentant des symptômes suspects.
- Les symptômes suspects sont :
- Des symptômes respiratoires aigus ;
- Une baisse de la performance de ponte de plus de 20% pendant trois jours ;
- Une diminution de la consommation de nourriture et d’eau de plus de 20% ;
- Une augmentation du taux de mortalité de plus de 3% en une semaine
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Mesures à prendre :
(selon l’ordonnance sur les épizooties OFE, l’ordonnance du 8 avril 2014 (OEpiz, RSF 914.10.11) et l’Ordonnance de l’OSAV instituant des mesures destinées à prévenir la propagation de l’influenza aviaire)
Sortie et détention des animaux :
Dans la région de contrôle (=Suisse), les détenteurs d’animaux doivent protéger leur unité d’élevage contre l’introduction de l’influenza aviaire. À cet effet, ils prennent l’une des mesures suivantes :
- Ils limitent la sortie des volailles domestiques à l’aire à climat extérieur fermée, dont les mailles du filet sont inférieures à 4 cm.
- Ils s’assurent que, dans l’aire à climat extérieur, les emplacements d’alimentation et d’abreuvement ne sont pas accessibles aux oiseaux sauvages, et que les aires de sortie et les bassins sont protégés contre l’intrusion d’oiseaux sauvages par des clôtures ou des filets dont le maillage ne dépasse pas 4 cm.
- Ils détiennent les volailles domestiques dans un poulailler fermé ou dans un autre système de détention fermé qui n’est pas accessible aux oiseaux sauvages.
Séparation des différentes espèces :
Les ansériformes et les struthioniformes (canards, oies, cygnes, autruches, etc.) doivent être détenus séparément des Galliformes (poules).
Appliquer les mesures d’hygiène pour empêcher l’introduction du virus dans l’unité d’élevage :
- Limiter l’accès des personnes au strict minimum
- Installer un sas d’hygiène
- Toute personne qui accède à l’unité d’élevage doit porter des vêtements et des chaussures réservés aux tâches effectuées dans l’unité d’élevage
- Nettoyer et désinfecter régulièrement les bottes
- Se laver et désinfecter les mains avant d’entrer dans l’unité d’élevage et après y avoir accompli leur tâche.
De plus :
Les détenteurs de plus de 100 volailles doivent en plus consigner les animaux trouvés morts et les signes particuliers de maladie et l’annoncer dès plus de 2 morts en 1 semaine à un vétérinaire praticien.
Les marchés et expositions de volaille sont interdites sur toute la Suisse.
Ces mesures s’appliquent à tous les détenteurs de volailles, même amateurs.
Plus d’informations : https://www.blv.admin.ch/blv/fr/home/tiere/tierseuchen/uebersicht-seuchen/alle-tierseuchen/ai.html
En résumé :
- La volaille domestique ne doit plus être détenue en plein air sans protection
- Biosécurité et hygiène : changement de vêtement, nettoyage outils, bottes, mangeoires et abreuvoirs + mains (savon et eau chaude)
- Séparer les différentes espèces d’oiseaux
- Appeler le vétérinaire praticien si les animaux ont des symptômes de maladie
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Il est interdit de présenter des volailles à des marchés, des expositions et autres manifestations semblables.
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Le détenteur d’animaux doit annoncer immédiatement tout symptôme de maladie à son vétérinaire qui prendra les mesures nécessaires et informera le Service vétérinaire.
Les symptômes suspects sont :
- Des symptômes respiratoires aigus;
- Une baisse de la performance de ponte de plus de 20% pendant trois jours;
- Une diminution de la consommation de nourriture et d’eau de plus de 20%;
- Une augmentation du taux de mortalité de plus de 3% en une semaine.
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Ramasser avec des gants, mettre dans un sac en plastique, un carton ou un seau, le fermer, puis téléphoner au garde-faune de votre région.
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L’ordonnance sur les paiements directs (OPD) prévoit des contributions pour les programmes volontaires de protection des animaux « Systèmes de stabulation particulièrement respectueux des animaux » (SST) et « Sorties régulières en plein air » (SRPA). Les exigences du programme SRPA constituent la base de l’élevage biologique suisse. En outre, les programmes de divers labels de droit privé se fondent sur les programmes SST et SRPA.
L’art. 72, al. 4, OPD prévoit que les contributions au bien-être des animaux ne sont pas réduites si l’une des exigences visées aux art. 74 (SST) ou 75 (SRPA) ou à l’annexe 6 ne peut être respectée en raison d’une décision des autorités.
Cela signifie que les restrictions d’accès à l’aire de sortie imposées par l’ordonnance n’entraîneront aucune réduction des contributions au bien-être des animaux.
Les mesures n’ont donc aucune incidence sur la désignation « Fermier élevé en plein air » réglée dans l’ordonnance sur la désignation de la volaille (cf. annexe, ch. 4.2, let. b).
La maladie
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La grippe aviaire est causée par le virus influenza.
Toutes les espèces d’oiseaux sont touchées, notamment les poules et les dindes.
Les oiseaux coureurs et les oiseaux d’eau, comme les canards et les oies, sont moins sujets à la maladie et s’ils la développent, celle-ci est d’intensité moindre. Ils peuvent cependant propager l’agent infectieux. C’est donc pour protéger la volaille que les espèces doivent être séparées.
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S’agissant des souches de HPAI qui circulent actuellement en Europe, rien n’indique qu’il existe un risque de transmission à l’être humain. Cependant, les mesures d’hygiène servent aussi à le protéger, étant donné qu’il faut toujours s’attendre à des mutations de l’influenza aviaire. C’est aussi la raison pour laquelle les cantons peuvent restreindre l’accès des personnes aux cours ou plans d’eau s’ils l’estiment nécessaire.
En cas de contact étroit avec la volaille malade, une faible transmission du virus à l’homme n’est pas exclue. Protégez-vous avec des masques FFP2, des gants et des lunettes.
Les produits de volaille, comme la viande de poulet et les œufs, peuvent être consommés sans crainte.
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La grippe aviaire chez la volaille est associée à des difficultés respiratoires. On observe une diminution des performances de ponte des poules et une mortalité élevée. Les coquilles d’œuf deviennent minces ou manquent complètement. On peut observer des enflures au niveau de la tête. Les animaux se montrent léthargiques. Chez les oiseaux aquatiques, on n’observe le plus souvent aucun symptôme, mais ceux-ci peuvent transmettre la maladie.
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La transmission s’effectue par contact direct entre les animaux au travers des voies respiratoires (mucus, sécrétions, poussières contaminées) et indirectement par l’intermédiaire d‘ustensiles contaminés, de fientes, de véhicules et de personnes.
Les animaux atteints peuvent sécréter le virus pendant plusieurs semaines, essentiellement via les fientes et par aérosols (sécrétions nasales, pharyngiennes et oculaires).
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Cette maladie est classée selon l’ordonnance sur les épizooties comme « épizootie hautement contagieuse ».
Si un cas est constaté dans une exploitation, les animaux contaminés, ainsi que tout le cheptel, doivent être mis à mort et aucun traitement n’est possible.
L’utilisation de vaccin contre la grippe aviaire est interdite en Suisse.