Grâce à l'arrestation en décembre 2024 d'un homme originaire de Guinée âgé aujourd’hui de 31 ans (voir communiqué de presse du 15.01.2025), la Police cantonale Fribourg a pu dévoiler un réseau frauduleux de type « marabout ». L'enquête qui a suivi a mis au jour un réseau organisé d'escrocs qui aurait détourné plusieurs centaines de milliers de francs en faisant de fausses promesses spirituelles. L'homme est toujours en détention préventive.
Les investigations menées après l'arrestation ont révélé que l'homme de 31 ans n'avait pas agi seul : deux autres suspects ont été identifiés, un Guinéen de 35 ans et un Français de 31 ans.
Les trois hommes sont soupçonnés d'avoir obtenu plus de CHF 400'000.- dans 19 cas, principalement dans le canton de Fribourg ainsi que dans d'autres cantons romands.
L'homme arrêté et ses deux complices auraient exploité plusieurs sites Internet sur lesquels ils proposaient leurs services ou rituels en tant que « médiums », « guérisseurs » ou « marabouts ». Ils promettaient de soulager les peines de coeur, de résoudre les conflits familiaux ou de faire revenir d'anciens partenaires. Une fois le contact établi, les auteurs présumés exerçaient une pression sur leurs victimes, souvent déjà vulnérables, à l'aide d'intimidations, de menaces et de fausses promesses. Ils promettaient également que l'argent versé serait restitué à l'issue du rituel, ce qui n'était jamais le cas.
Pour dissimuler les flux financiers, les auteurs présumés ont notamment eu recours à une Suissesse de 40 ans. Celle-ci avait elle-même été victime du même groupe avant d'ouvrir, vraisemblablement sur instruction de ces derniers, un compte bancaire suisse ultérieurement utilisé pour les transactions. Elle a également récupéré de l'argent liquide auprès des victimes et l'a remis aux auteurs. De telles activités sont illégales.
Toutes les personnes impliquées seront dénoncées au Ministère public pour, entre autres, escroquerie par métier, abus de confiance, vol, blanchiment d'argent et infractions à la loi sur les étrangers.
La présomption d’innocence s’applique à ce stade de la procédure.
Comment vous protéger contre ce type d'escroquerie :Les auteurs rendent souvent leurs victimes émotionnellement dépendantes. Nombre d’entre elles n’osent pas porter plainte, notamment par crainte de prétendues « malédictions » ou de violences psychologiques.
- Méfiez-vous des personnes ou des offres qui promettent des solutions rapides à des problèmes personnels, familiaux ou financiers.
- En cas de difficultés, adressez-vous à un·e spécialiste (p. ex. thérapeute) ou à une instance officielle telle que la Justice de paix ou les autorités communales.
- Signalez immédiatement à la police tout soupçon ou toute expérience antérieure de ce type d'escroquerie.
- N'ouvrez pas de compte bancaire pour des personnes inconnues. Ne transportez pas d'argent liquide pour des personnes que vous ne connaissez pas.