Chaque année, des cas de pollution sont recensés, causés par des rejets inappropriés d’eaux de piscine dans les canalisations d’eaux pluviales, les grilles de route ou les caniveaux. Ces eaux peuvent contenir des produits chimiques nocifs comme le chlore, les détergents ou l’eau de Javel, qui mettent en danger les écosystèmes aquatiques et peuvent conduire à la mort de nombreux organismes tels que les poissons, les écrevisses et les invertébrés aquatiques. Le chlore cause des irritations et des brûlures aux branchies, leur organe de respiration, et provoque ainsi une agonie par asphyxie.
Les bons gestes à adopter
Eaux de baignade : elles peuvent être évacuées vers les canalisations d’eaux pluviales ou infiltrées dans le sol, à condition d’avoir cessé tout traitement de l’eau (chlore, électrolyse, etc.) au minimum 48 heures avant.
Eaux de nettoyage de la piscine après vidange : elles sont polluées et doivent être évacuées dans les canalisations raccordées à la station d’épuration (STEP), comme les eaux usées domestiques.
Eaux de lavage des filtres : également polluées, elles doivent suivre le même circuit que les eaux usées domestiques.
Une mauvaise conception ou une exploitation inadaptée des piscines privées peut également engendrer des pollutions graves des cours d'eau ou des dysfonctionnements dans les stations d'épuration. Le Service de l’environnement a édicté des prescriptions pour les piscines privées qui rappellent les bons usages.
Nettoyage des fontaines
Les fontaines nettoyées à l'aide de produits comme le chlore peuvent également représenter un risque pour la faune, notamment les oiseaux. Des résidus de chlore ou d'autre substances peuvent se trouver en concentration trop élevée dans l'eau, si les fontaines sont remplies d'eau tout de suite après le nettoyage.
Pollution ?
Pour rappel, toute personne témoin d’une pollution est tenue de contacter immédiatement la Police cantonale (117).
Dénonciation
Les auteurs de pollutions sont systématiquement dénoncés aux autorités pénales compétentes. La loi fédérale sur la protection des eaux prévoit une peine pécuniaire de 180 jours-amende au plus si l’auteur a agi par négligence, une peine privative de liberté de trois ans au plus ou une peine pécuniaire s’il a agi intentionnellement (art. 70 LEaux).