12 % des collaborateurs et des collaboratrices du SEnOF ayant participé au sondage mis en place par l’auditeur en été 2024 ont déclaré avoir été victimes ou témoins de harcèlement moral (mobbing) dans le cadre de leur activité professionnelle, ce qui représente env. 250 personnes. Quant aux auteurs de ses agissements, il s’agissait pour 2/3 des cas d’un-e collègue ou de la direction d’école et pour 1/3 des cas, de parents.
Une hotline pour le personnel du SEnOF dès le 1er octobre 2025
Pour faciliter le signalement de situations de harcèlement mobbing ou abus de pouvoir au travail, un canal confidentiel est mis en service dès le 1er octobre 2025 sous la forme d’une ligne téléphonique dédiée, pour que les collaborateurs et les collaboratrices du SEnOF puissent s’exprimer sans passer par la voie hiérarchique. Il est mis en place avec la collaboration du Conseil psychologique de l’Université de Fribourg.Ce canal offrira aux personnes victimes de comportements inappropriés la possibilité de les signaler auprès d’une entité indépendante. Il proposera une écoute active, un accompagnement et un aiguillage vers la démarche adéquate, grâce à du personnel formé et compétent, soumis au secret professionnel. Le numéro de téléphone ainsi que les plages horaires durant lesquelles la ligne téléphonique sera fonctionnelle seront communiqués à l’interne d’ici à la fin de ce mois de septembre. De même qu’une adresse e-mail dédiée, utilisable en dehors de ces heures.
Cette offre s’ajoute au soutien individualisé du SEnOF et de l’Espace santé social du service du personnel de l’Etat SPO, deux instances déjà existantes.
Renforcer le corps enseignant et les directions d’école du canton face aux comportements problématiques de parents d’élèves
La collaboration école-parents est essentielle. Pourtant, depuis quelques années, les comportements problématiques de parents d’élèves sont en hausse. Inacceptables, ils constituent une source de pression importante sur le corps enseignant et les directions d’école. Plus de 220 situations de violence ont été recensées durant l’année 2023/24. L’audit externe du SEnOF a confirmé la tendance. Un tiers des 250 collaborateurs et collaboratrices du service qui ont dit avoir été victimes ou témoins de harcèlement moral a désigné les parents comme responsables.
La DFAC sort ainsi un guide à l’intention du corps enseignant et des directions d’école. Il a pour but de les informer de leurs droits, des limites qu’ils peuvent poser aux parents dont le comportement est inadéquat, des outils et des offres de soutien qui sont à leur disposition. Dans un même temps, une deuxième brochure est éditée à l’intention des familles pour les sensibiliser, leur rappeler ce que l’école attend d’elles et les moyens à leur disposition pour régler les conflits avec l’école. Il s’agit, pour la DFAC, de rappeler clairement sa politique de tolérance zéro envers les comportements violents et le manque de respect envers le personnel enseignant.
Le double dispositif répond aux recommandations de l’audit
Le canal de signalement confidentiel ainsi que les deux brochures constituent un double dispositif de renforcement de la prévention du harcèlement. Première étape d’un processus, il fait partie des mesures prioritaires décidées par le Conseil d’Etat et répond aux recommandations de l’auditeur.