Tout en étant sensibles à la question des bas salaires, les autorités cantonales estiment en effet que les outils existants de lutte contre la sous-enchère salariale, l’investissement dans la formation et un partenariat social responsable, représentent des moyens plus efficaces pour agir contre les salaires précaires et garantir un marché de l’emploi performant.
L’initiative législative « Pour un salaire minimum » a été rejetée ce dimanche en votation populaire par 53,5% de non. Cette initiative proposait de modifier la loi sur l’emploi et le marché du travail afin d’y inscrire un salaire minimum de 23 francs de l’heure.
Le Conseil d’Etat et le Grand Conseil se sont montrés sensibles à la question des bas salaires, en estimant que les travailleurs et travailleuses devaient pouvoir vivre de leur travail. Néanmoins, ils ont recommandé de rejeter cet objet, qui comportait des risques pour le bon fonctionnement du marché du travail et l’économie. Les exceptions prévues par l’initiative étaient notamment lacunaires, et l’introduction d’un salaire minimum aurait pu freiner l’insertion professionnelle des jeunes et des personnes peu formées.
Pour le Conseil d’Etat et le Grand Conseil, un partenariat social responsable, les instruments de lutte contre la sous-enchère salariale et l’investissement dans la formation, constituent des moyens plus efficaces pour garantir des salaires décents et un marché de l’emploi performant.