Qualité de l’eau potable
Quelque 150 distributeurs avec un mandat public livrent annuellement environ 35 millions de m³ d’eau potable aux habitant-e-s et entreprises du canton. Dans sa très grande majorité, l’eau distribuée est de bonne qualité. Il existe cependant des non-conformités liées notamment à la présence de métabolites du chlorothalonil. En consommation moyenne, 36 distributeurs devront investir dans des mesures – soit en traitant l’eau, soit en mélangeant avec de l’eau sans métabolites de chlorothalonil. C’est avant tout le nord du canton qui est concerné (Broye, Lac et une partie de la Singine et de la Glâne).
Quantité d’eau potable
Le canton compte 15 captages stratégiques qui fournissent deux tiers de l’eau potable. 54 captages importants en livrent environ 21 %. 156 captages supplémentaires sont recensés dans le canton comme étant d’intérêt public. En situation normale, les ressources en eau potable sont suffisantes pratiquement partout. En période de canicule ou de sécheresse par contre, des déficits apparaissent dans plusieurs parties du canton, notamment en raison du chlorothalonil. Des interconnexions seules ne pourront pas complètement résoudre ce problème. Des traitements de l’eau devront être installés notamment dans la Broye, le Lac et la Singine.
Plan d’action
Le plan sectoriel des infrastructures d’eau potable (PSIEau) vise à garantir un approvisionnement en eau potable et une défense incendie durable pour tout le canton, en tenant compte du développement des communes. La préservation des captages stratégiques constitue un élément clé de cette planification.
Pour échanger de l'eau en cas de pénurie due à des sécheresses ou des pollutions, une bonne interconnexion entre les différents distributeurs est nécessaire. Le plan prévoit la gestion des ressources à une échelle régionale, en améliorant la qualité des infrastructures et en privilégiant leur utilisation commune.
Le PSIEau demande également de prendre en considération les risques de pénurie grave en eau potable et les conséquences d’une éventuelle crise énergétique.
Mesures inscrites dans le plan directeur cantonal
Le PSIEau découle d’une exigence de la loi cantonale sur l’eau potable (LEP) entrée en vigueur en 2012. Il repose sur les plans des infrastructures d’eau potable (PIEP) élaborés par les communes et associations de communes ainsi que sur des études réalisées par le canton. Conformément à la LEP, une partie des mesures seront reportées dans le plan directeur cantonal lors d'une prochaine révision. Ces mesures seront alors contraignantes pour les autorités cantonales et communales.
Projet mis en consultation accueilli favorablement
Le projet de PSIEau a été mis en consultation auprès des distributeurs d’eau potable, des communes et associations de communes ainsi que des services de l’Etat, du 4 août au 3 novembre 2023. Il a été accueilli favorablement par la très grande majorité des organes consultés. Certains points, notamment la problématique des métabolites du chlorothalonil, les critères appliqués pour la définition des captages importants ainsi que la régionalisation des réseaux, ont fait l’objet de plusieurs remarques et demandes de modification. Le texte a été adapté en tenant compte des avis formulés chaque fois que cela a été possible notamment pour le chlorothalonil en tenant compte de la décision des instances judiciaire concernant la pertinence des métabolites, le complément de la liste des captages importants, de nouvelles évaluations de l’intensité des conflits en zone S autour des captages stratégiques, l’adaptation des bilans hydrique et des clarifications sur la collaboration entre distributeurs.