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Chers visiteurs, chères visiteuses,
Soyez les bienvenu.es sur le site internet du Grand Conseil fribourgeois.
Que vous y soyez par hasard, par curiosité ou pour y trouver des informations, n’hésitez pas à vous y arrêter quelques instants. Vous y découvrirez les photos de nos député.es, leur investissement au sein des commissions, et en bref, toute la vie du Grand Conseil. Cette dernière est rythmée par les huit sessions qui jalonnent notre année.
Pour cette année 2025, chacune des sessions sera introduite par un texte inédit, rédigé par un auteur, une autrice fribourgeois.e, différent.e à chaque fois.
Ce texte offert aux député.es, récit commun qui introduira nos débats, sera publié sur cette page, profitez-en ! Dans un texte, bien souvent, nous ne cherchons rien, mais nous y trouvons beaucoup !
Bien à vous
— Françoise Savoy
On laisse sa serfouette à l’entrée, on s’assied parmi les papillons. La serre est pleine de
lianes, décorée pour l’occasion. La présidente, en bottes, lit l’almanach et rappelle en préambule que rien n’est plus important que le soleil et l’eau fraîche.Assis sur de la paille, on commence par s’extasier. Un sentiment de fierté bat sous les
salopettes : on admire ce qui a poussé, fleuri, mûri, rougi. On n’oublie jamais de se rappeler que cette extraordinaire végétation est le fruit d’un travail consciencieux, qu’on y est pour quelque chose. L’impact des confrères et des consœurs est immense et pourtant minuscule à la fois. Planter, attendre. Arroser, attendre. Récolter, parfois. Face à la belle anarchie des végétaux, il faut être humble.Les jardiniers présents sous la coupole humide apportent tous beaucoup d’attention à
leur potager, mais certains oublient parfois qu’il n’y a pas que la récolte qui compte.Si on identifiait les herbes folles au lieu de les arracher, on en ferait des salades
délicieuses. Si on taillait les buissons devenus trop gros, on laisserait plus de terre, d’eau et d’air aux pousses plus fragiles, en dessous. Si on s’intéressait davantage aux fleurs, notre culture pourrait rayonner jusque chez nos voisins. Si on décloisonnait un peu les parterres, on verrait que la menthe protège la courgette, que le maïs soutient le haricot, que l’ail et la fraise ont des intérêts communs.Si se réunissait aujourd’hui la Conférence Annuelle des Jardinières et Jardiniers, tout
serait sans doute un peu plus facile. Mais puisque nos ancêtres, il y a 7000 ans, ont choisi de rester là pour planter de l’engrain et des pois, la métaphore n’est pas si farfelue et nos préoccupations pas si éloignées. Notre « culture » ne s’appelle pas comme ça par hasard.Rien n’est plus essentiel qu’un végétal qui pousse. Le monde est une grande courgette,
un sillon de radis, un massif aromatique. Ça s’arrose.Pas de retransmission en direct actuellement
Prochaine retransmission le : 02.09.2025
