Depuis 2011, la loi prévoit que la politique de lutte contre la criminalité est décidée par le Conseil d’Etat et le Procureur général. Cette politique est destinée à fixer certaines priorités dans le traitement des affaires, renforcer les moyens à disposition ou encore à durcir les peines dans certaines matières.
Afin de remédier au sentiment d’insécurité exprimé notamment au-travers des médias, il a été décidé de renforcer prioritairement la lutte contre la violence à 4 niveaux : la violence gratuite, la violence conjugale, la violence contre les autorités et les agents publics et le hooliganisme. Les procédures ont été améliorées et les peines durcies.
Parallèlement à cette priorité, plusieurs autres axes ont été mis en exergue : ainsi, en matière de lutte contre le phénomène des bandes (vols, brigandages, trafic de stupéfiant), des enquêtes approfondies sont-elles conduites. Le trafic de rue (stupéfiants) est également combattu de manière efficace et insistante par la Police cantonale et le Ministère public. La répression des chauffards a fait l’objet d’un durcissement important de la loi, et le Ministère public pratique une politique des séquestres de véhicule systématique. La lutte contre le travail au noir doit permettre de restaurer une concurrence plus loyale, par le biais d’amendes et de créances compensatrices conséquentes. Enfin, la lutte contre les incivilités a vocation de sanctionner rapidement les auteurs, étant reconnu que ces incivilités (tags, injures, menaces) participent dans une mesure importante au sentiment d’insécurité.
Fabien GASSER, Procureur général