Le Service du médecin cantonal ainsi que le Service de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (SAAV) ont fait le point ce jour au sujet des cas de tuberculose bovine qui se sont déclarés depuis mars dernier dans deux exploitations agricoles du Gibloux. Les analyses faites ces dernières semaines sur les personnes concernées ont toutes été négatives. A l'heure actuelle, il n'y a donc aucun cas d'infection avéré parmi le personnel en contact étroit et prolongé avec les animaux infectés.
Le Service du médecin cantonal reste vigilant et continue à ordonner des tests de dépistage sur toutes les personnes qui, selon les investigations du SAAV, ont été en contact direct avec des bovins malades. La consommation des produits laitiers est sans risque.
Pour les agriculteurs concernés ou dans l'attente de résultats d'analyses de leur cheptel, la situation est difficile à vivre. Ils sont fortement touchés aussi bien économiquement qu'émotionnellement.
L'exploitant qui a vu tout son cheptel éradiqué est en train de le reconstituer, en achetant des animaux. Il pourra poursuivre son activité professionnelle dans trois semaines, une fois les travaux de nettoyage et de désinfection terminés.
Dans le canton de Fribourg, 91 bêtes infectées par la tuberculose bovine ont été mises à mort. Après l'achèvement de l'éradication des bovins positifs des exploitations des foyers initiaux, le dépistage est désormais étendu aux exploitations du deuxième cercle dont les bovins ont pu être en contact avec les bovins des exploitations des foyers initiaux.
Actuellement, au niveau suisse, ce sont environ 120 exploitations sur une bonne dizaine de cantons qui sont concernées. Le dépistage dans les différentes exploitations prendra encore quelques semaines, en collaboration avec les instances fédérales (l'Office vétérinaire fédéral et l'Office fédéral de la santé publique). De nouvelles informations seront données une fois les résultats de ces différentes analyses connus.
La situation est actuellement sous contrôle et le service vétérinaire suisse prend les mesures nécessaires pour garder la Suisse indemne de cette maladie. A titre de comparaison, les pays environnants (Autriche, Allemagne, France et Italie) ont un taux endémique de maladie dans leurs troupeaux pouvant aller jusqu'à 5 %. Notre pays est reconnu indemne au niveau du cheptel de rente depuis 1960.