Théodore Perroud (1831–1876), libéral-conservateur
Le parcours d’étudiant de Perroud est peu connu. On sait qu’il a de solides connaissances en architecture. Il est intendant des bâtiments de l’Etat de 1861 à 1870. Au moment où le projet de l’Hospice de Marsens va se concrétiser, le conseiller d’Etat Bondallaz meurt et Perroud, qui n’a jamais fait de politique, devient l’homme de la situation.
Il est élu conseiller d’Etat le 17 février 1870, avec 36 suffrages sur 66. Il est bien sûr directeur des Travaux publics (1870–1876). Il est député au Grand Conseil de 1871 à 1876. Sa Direction est très sollicitée par les premiers travaux de la route stratégique Bulle–Boltigen, les embranchements ferroviaires Fribourg–Payerne–Estavayer–Yverdon, Palézieux–Payerne–Morat–Lyss et le premier projet du Fribourg–Morat. L’oeuvre maîtresse qui accapare l’attention de Perroud est la construction de l’Hospice des aliénés de Marsens (1871–1876). Perroud y laisse sa santé et il est blessé par certaines critiques émises par la presse à l’égard de cet établissement hospitalier. Il meurt d’un accident cérébro-vasculaire le 10 juillet 1876 à Fribourg.
Perroud est un conservateur modéré et un technocrate entré en politique. C’est un homme très travailleur, droit et à l’aise dans son domaine technique. Sa bonhomie et sa modestie en font un magistrat populaire, éloigné des cabales politiques.
Extrait de : "Le Conseil d’Etat fribourgeois : 1848-2011"